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Les grands principes de l’ostéopathie, retour aux sources

Dernière mise à jour : 13 avr.

Il y a plus d’un siècle, Andrew Taylor Still fonde l’ostéopathie aux États-Unis. Il place la sensibilité de la main au cœur de ce nouveau concept médical, par sa faculté à sentir des variations infimes de tension, de texture, de densité au sein du corps et de ses différents systèmes.

Capable d’interagir avec les tissus, la main, assurée par la connaissance fine de l’anatomie du thérapeute, devient outil de guérison de différents troubles du patient. L’ostéopathie s’adresse ainsi au corps humain ou animalier, dans toute sa complexité. Cette approche est rendue possible par un travail méthodique ; les fondements de l’ostéopathie reposent sur de grands principes, que nous vous proposons de mettre en lumière dans cet article.


L’unité du corps

« Le fonctionnement de l’homme est un et indivisible : quelle que soit la perturbation au niveau d’un organe, il y aura obligatoirement un retentissement sur la globalité de l’organisme. » A. T. Still

Le principe d’unité du corps établit que les différents systèmes de l’organisme interagissent entre eux. Cette communication est permise par plusieurs voies : nerveuse, hormonale, sanguine, lymphatique et mécanique (les articulations, les muscles, les tendons et les fascias). Pour que le corps fonctionne le mieux possible, ces voies de circulation doivent être libres. Si un système est perturbé, ce trouble se répercute sur les autres, créant ce que nous appelons des compensations, des déséquilibres susceptibles à plus ou moins long terme de favoriser l’installation d’une pathologie.


La relation structure-fonction

« La structure gouverne la fonction »

Les structures du corps et les fonctions qu'elles doivent remplir sont interdépendantes. Lorsque les différents constituants d’un organisme sont intègres et libres, ils peuvent exprimer tout le potentiel de leur fonction.

C’est une interrelation. Ainsi, un tissu ne peut fonctionner parfaitement que si sa structure est intacte, et, à l’inverse, une altération de sa fonction aura des répercussions sur sa structure.

Par la mobilisation des tissus, l’ostéopathie a ainsi également un impact sur les fonctions qui leur incombent.


La règle de l’artère suprême 

« L’artère ne doit pas être obstruée, sinon la maladie en résulte. » A.T. Still

Ce principe signifie que la libre circulation du sang est la clé d’un fonctionnement optimal du corps et de ses constituants. En effet, le sang transporte les éléments nécessaires à l’organisme pour garantir sa bonne santé. Ce principe peut être étendu à la circulation veineuse, lymphatique et aux messages nerveux.


Auto-régulation de l’organisme

« Le corps se crée lui-même, se développe, s’entretient, cicatrise, se rétablit, se propulse, s’ajuste, et fait toutes ces choses par ses propres moyens. » A.T. Still

Ce quatrième principe peut s’appeler aussi principe d’auto-guérison et fait référence à la capacité du corps à s’autoréguler grâce à l’homéostasie. Cet équilibre ionique subtil est permis par la libre circulation des fluides, des messages nerveux et hormonaux. L’installation d’une lésion est permise lorsque ces voies de communication sont entravées, leur libération permet à la santé de revenir par les systèmes d’autodéfense de l’organisme. Les manipulations ostéopathiques visent ainsi à permettre à l’homéostasie de pouvoir exercer ses effets, autrement dit, à libérer les circuits de guérison s’ils sont entravés.


Ces principes traversent les années, sont transmis dans les centres de formation en ostéopathie et continuent de guider les ostéopathes actuels. L’ostéopathie pour animaux ne déroge pas à la règle, seule l’anatomie diffère d’une espèce à l’autre. L’essence même du raisonnement, du traitement et de l’approche manuelle est la même.

 

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