La consultation d’ostéopathie est vécue comme un événement stressant pour une majorité des chiens. Arrivée dans un nouvel environnement, assimilation de l’ostéopathie aux gestes vétérinaires aversifs, sensibilité individuelle, appréhension de la contention, les causes de ce stress sont nombreuses et compréhensibles.
Les manipulations douces et leurs effets antalgiques peuvent progressivement changer l’idée du chien sur notre cabinet par une association mentale et émotionnelle avec le mieux-être procuré ou par simple habituation. Quelques aménagements peuvent cependant accélérer le processus et mettre rapidement en confiance votre patient.
Votre cabinet remplit-il les 5 critères pour un cabinet dog-friendly ? La réponse maintenant !
1. Diffusion d’informations sur les signaux d’apaisement
La connaissance du langage corporel canin permet de repérer les signaux évocateurs de stress chez l’animal, d’adapter notre propre attitude en retour et ainsi d’apaiser notre patient. Beaucoup de nos comportements naturels peuvent s’avérer des postures menaçantes pour un chien. Détourner le corps, ne pas s’approcher de manière frontale, ne pas fixer du regard, autant d’astuces indispensables pour respecter l’espace personnel du chien.
Lorsqu’ils sont méconnus par le propriétaire du chien, le thérapeute a fort intérêt à partager ses connaissances sur les signaux d’apaisement, afin d’améliorer la communication entre le patient et son accompagnant au quotidien, mais également pendant la consultation. Une affiche à visée informative peut être placée dans la salle d’attente.
2. Des renforçateurs à portée de main dans le cabinet.
L’efficacité de la prise de contact avec le chien par des méthodes dites positives n’est plus à démontrer. L’utilisation de renforçateurs primaires, les friandises, permet au chien de faire des associations positives rapides et durables avec le cabinet et avec la personne qui va effectuer le soin. Des contenants avec des récompenses apétantes peuvent être disposés aux endroits stratégiques du cabinet.
3. L’entrée
Une entrée dans des aboiements fracassants, un refus d’avancer, des grognements, des tremblements, la prise en charge de tous ces signaux de stress peut être immédiate grâce au renforcement positif. Les friandises peuvent être distribuées d’emblée au passage de la porte. Idéalement, il n’y a pas de rencontre avec des congénères à l’entrée du cabinet ni de confrontation directe avec un humain. La circulation des animaux est à sens unique lorsque cela est possible, l’entrée et la sortie sont distinctes.
4. La salle d'attente
Elle est suffisamment spacieuse pour éviter un contact rapproché avec un autre animal. Il est même judicieux de séparer les différentes espèces. Le thérapeute peut encourager les propriétaires à amener un coussin ou une couverture qui appartient au chien et qui lui sert de repère pour patienter.
5. La salle de consultation
Du temps est pris pour permettre au chien de prendre connaissance du lieu afin de diminuer son stress. La présence de jouets rend la salle de consultation plus attrayante et ils peuvent être utilisés comme distraction ou renforçateurs positifs pendant la consultation. Le recours à des diffuseurs de phéromones apaisantes a également prouvé son effet bénéfique sur l’anxiété. Le placement du chien sur la table de consultation est réalisé lorsque le chien en a l’habitude et qu’il ne déclenche pas de stress supplémentaire. Le sol est une surface suffisamment adhérente pour que le chien dispose d’appuis solides et soit en confiance.
La connaissance par l’ostéopathe des signaux d’apaisement, des théories de l’apprentissage ou encore du médical training répond à une demande croissante de la part des propriétaires de chien. L’attention portée à rendre son cabinet plus attrayant est une marque d’intérêt pour l’ensemble de ces méthodes destinées à améliorer le bien-être animal. Elle alimente à la fois la confiance envers l’animal et envers son propriétaire.
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