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Le budget temps du cheval !

Dernière mise à jour : 30 mai



La connaissance du déroulement d’une journée type du cheval vivant en conditions naturelles est un indispensable dès lors que nous souhaitons améliorer le bien-être des animaux que nous côtoyons. En tant qu’acteur d’une médecine globale ou holistique, l’ostéopathe équin se doit de connaître le budget temps du cheval afin de le confronter aux conditions de vie actuelles de son patient. En effet, un certain nombre de maux du cheval, et certaines dysfonctions ostéopathiques, peuvent être en lien avec des conditions de vie non adaptées à son espèce qui se répercutent sur son état physiologique et/ou émotionnel.


À force d’observations de chevaux évoluant en liberté et dans différents milieux naturels, les chercheurs spécialisés en comportement ou éthologues, ont établi des éthogrammes qui répertorient l’ensemble des comportements produits par une espèce, au fil du temps. Il s’en dégage des activités diverses, qui, ramenées à une durée de 24h constituent le budget temps de l’espèce observée. Qu’en est-il pour le cheval ?


1. L'alimentation, 60%

Herbivore monogastrique, le cheval passe près de 60% de son temps à se nourrir. La recherche de nourriture se fait en se déplaçant, le temps de mastication est long et le régime alimentaire est essentiellement fibreux.


2. Le repos, 20 à 30%

5 à 6h de la journée sont employées à se reposer, de la somnolence debout au sommeil profond en position couchée, les chevaux répartissent cette durée sur plusieurs périodes du jour et de la nuit.


3. Les déplacements, 4 à 8%

Les chevaux se déplacent pour s’alimenter, pour changer d’aire de pâturage, pour s’abriter et pour s’abreuver. L’allure principale est le pas, généralement en file indienne.


4. La surveillance de l'environnement, 4 à 8%

De nombreux épisodes de vigilance sont observés au cours de la journée. Le cheval cesse de s’alimenter, se redresse et pointe les oreilles vers l’élément qui a capté son attention.


5. Les autres comportements

Le reste du temps est occupé par les interactions avec les congénères, tels que les contacts sociaux ou le toilettage mutuel. D’autres comportements sont aussi réalisés ponctuellement tels que l’abreuvement ou les roulades. S’ils ne comptabilisent pas une durée importante sur une journée, ils n’en restent pas moins nécessaires au bien-être.



Selon les conditions de détention du cheval, le budget temps peut être fortement modifié. Les conséquences sur sa santé et son bien-être sont désormais bien établies. Il existe une corrélation entre l’apparition d’ulcères gastriques ou de troubles du comportement (stéréotypies) et la diminution du temps alloué à s’alimenter ou la privation de contacts sociaux. Il n’est pas toujours simple de modifier radicalement les conditions de vie des chevaux, mais beaucoup de systèmes peuvent permettre de réaliser des aménagements, notamment pour allonger la durée de la prise alimentaire, la durée de déplacement (sorties au paddock) et pour permettre des interactions sociales. Il est du ressort de l’ostéopathe équin d’informer sur ses mesures et de leurs impacts sur la santé du cheval.

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